Les Petites News

La saga des voitures de l’année (quatrième partie)

Par patrice Vergès. Bientôt nous saurons quel modèle va être élu Voiture de l’Année le 2 mars prochains à Genève. Pour mieux supporter cette intolérable attente, replongeons-nous dans les voitures victorieuses du siècle dernier.

1986 La Ford Sorpio. Le blockhaus à 4 roues

01 4la Ford Scorpio fut la première voiture de grande série à recevoir un freinage ABS

La Ford Scorpio méritait-elle ce titre ? Certainement pas, mais la concurrence de la Lancia Y10 était trop faible pour le lui voler. La Scorpio qui succédait à la Granada a certainement séduit les journalistes parce que c’était la première voiture de son segment à offrir l’ABS de série. En revanche, son dessin signé Patrick Le Quément qui sévissait alors chez Ford et déjà auteur de la molle Sierra, était d’une lourdeur qui ne séduisit guère la clientèle. A cet égard, la Scorpio a figuré en bonne place dans notre saga des voitures moches.

1987 Opel Omega. Un Cx de 0,28

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L’Opel Omega affichait une Cx hyper performant de 0,28 et une suspension réussie

L’Opel Omega était bien plus séduisante que la Scorpio au niveau de sa silhouette dont le Cx époustouflant de 0,28 fut salué. L’Omega quittait enfin l’essieu rigide de la Rekord pour une bonne suspension à 4 roues indépendante. Elle devança de 27 points l’Audi 80 qui était une 100 en réduction au demeurant fort bien réussie.

1988 Peugeot 405. Bonne à tout, mauvaise à rien

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Un titre largement mérité car la Peugeot 405 ne manquait pas de points forts. Elle fit une belle carrière commerciale

Un titre largement mérité. Une voiture bien née à la ligne sobre et flatteuse, d’excellentes qualités dynamiques, une présentation sérieuse (pour l’époque), la Peugeot 405 issue de la BX qui avait loupé le titre, le méritait largement devant l’AX Citroën assez loin derrière.  Cette dernière innovait par son poids hyper léger (650 kilos) la rendant amusante à conduire mais un peu légère au niveau du mobilier intérieur.  J’ai le souvenir que sur les voitures des essais presse, Citroën avait fait « la chasse aux rossignols » en rajoutant ici ou là des joints en mousse.

1989 Fiat Tipo défrichait de nouveaux sentiers

04 _fiat_tipo_1988_1La Fiat Tipo était très innovante. Elle a marqué le début de la descente aux enfers de Fiat qui n’a pas assez investi sur l’automobile

 Un titre très mérité d’après moi car la Fiat Tipo était formidablement innovante au niveau du confort et de l’habilité eu égard à son encombrement. Son équipement était aussi très riche pour l’époque. Riche, c’est vite dit. J’en ai achetée deux après avoir essayé une Tipo du service de presse équipée d’une direction assistée. Quand ma Tipo DGT me fut livrée, énorme déception. Elle n’avait pas de direction assistée pas prévue au catalogue France ! Devant ma désillusion courroucée, Fiat s’engagea à me la reprendre pour une version équipée d’une direction assistée qui arriva fin 1988 seulement dans notre pays.

1990 Citroën XM : la voiture à 13 glaces

05La XM était encore une « vraie » Citroën malgré sa base commune avec la Peugeot 607. Las, ses débuts furent calamiteux

La XM méritait certainement d’être élue « Voiture de l’Année » pour tout ce qu’elle offrait davantage que par son originalité esthétique moins réussie que celle de la CX qu’elle remplaçait. Sa surface vitrée comptait 13 glaces que je vous engage à recompter car il y a un piège.

Coté confort, sécurité, agrément de conduite, c’était très positif. Las, le jury ne pouvait pas imaginer quelle engeance elle allait être en matière de fiabilité. Avec la 605 créditée des mêmes maux, elles furent les premières voitures françaises à bénéficier d’un rappel en masse pour les remettre à niveau ce qui coûta une petite fortune à PSA et à l’image de ces deux hauts de gamme français qui ne parvinrent pas à s’imposer face aux allemandes

1991 Renault Clio. Bon endroit au bon moment

06 images__1La Clio était réussie et surtout tombait au bon moment

La Nissan Primera ne manquait pas de qualités, amusante à conduire, bien équipée et joliment troussée. Mais pas assez pour séduire les « Coty » qui lui préfèrent la Renault Clio qui tombait bien face à la 205 qui commençait à prendre des rides après 8 ans de production. Malgré une pub de lancement ratée et un nom qui suscita de grosses blagues salaces, cette petite Renault fit une très belle carrière.

1992 La Golf III ; l’image en plus

07 volkswagen_g_1Comment résister à la Golf III dont la silhouette aux lignes épanouies fut bien appréciée.

La Golf s’imposa devant d’assez peu devant l’Opel Astra et on peut dire que c’était mérité. Avec sa carrosserie rondouillarde, son excellente finition, sa réputation de robustesse et une image déjà iconique, la Golf III était plus séduisante et surtout rassurante malgré son prix plus élevé. C’était encore le temps où VW abusait des options qui en faisaient une voiture bien plus chère que sa concurrente allemande au nom moins valorisant.

1993 Nissan Micra : l’éloge de la banalité

08 nissan_micra_es_1La victoire de la Micra en 1993 reste un profond mystère

On se demande comment une voiture aussi banale a pu remporter le titre en 1993 ? Certainement parce qu’elle était considérée comme une voiture bien de chez nous, construite en Grande Bretagne. Il faut dire que c’était une année creuse car la Twingo dévoilée fin 1992 ne concourait pas. La Nissan Micra eut la chance de s’opposer face à la pâle première mouture de Fiat 500 qu’elle a battu de seulement 24 petits points. Mauvais millésime.

1994 Ford Mondeo. Sans âme !

09 ford_mondeo_s_1Que dire du titre de la Ford Mondeo ? Largement immérité par manque de concurrence, cette année là.

 Qu’avait-elle de plus que les autres, la Ford Mondeo pour s’imposer en 1994 ? On se le demande. Un prix compétitif et d’honorables qualités dynamiques mais un manque réel de personnalité. Son esthétique sans âme nécessita un restylage plutôt réussi moins de trois ans plus tard. La Citroën Xantia arrivée 2e méritait largement le titre autant par ses lignes réussies qui ont bien traversé le temps que par sa suspension pneumatique que sa finition enfin de qualité née du traumatisme de la XM.

1995 Punto. Encore Fiat !

010 fiatrs_2Classée 2e, la VW Polo qui rencontra un énorme succès commercial méritait la victoire qui échue à la Fiat Punto

La Punto était une Uno bien améliorée et proposée à un tarif attractif comme toutes les Fiat d’alors. C’était encore au prix d’une finition parfois légère. Ce titre semble immérité aujourd’hui face à la Polo classée deuxième et d’une bien meilleure qualité. Gag, son lancement fut organisé en août 1994, à Paris, le jour où la capitale commémorait sa libération de l’occupation allemande. Il fallait voir la tête du staff allemand de VW ! Je vous raconterai cela un jour prochain. Peut être.

 

 

 

 

 

 

 

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Samedi 14 février 2015

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