Souvenirs d'Autos • Renault

Souvenirs d'Auto (268) : Ma Dauphine à soif...

 Une rubrique pilotée par le Commandant Chatel. Ah ! La Dauphine ! Que de souvenirs avec celle de ma chère grand-mère... Cette fois, il s’agit de celle d’Alain qui nous avait régalé avec un souvenir africain en Toyota !

(/2019/08/souvenirs-dauto-239-laventure-africaine.html)



Souvent les premières histoires sont fugaces, mais certaines sont comme quelques insectes, éphémères…

En 1971 cela fait deux ans que j’ai quitté la banlieue sud et le domicile parental pour être étudiant à Camondo rue de Monceau (le deal avec mes parents était : ma mère paye l’école et mon père le loyer, pour le reste je devrais me débrouiller…).

J’habite donc depuis peu rue Rembrandt une super chambre de bonne dont la fenêtre principale donne sur le toit de la pagode de la rue de Courcelles, ça y est, je suis Parisien !

Pour vivre, en dehors des jobs de vacances, j’ai créé avec un copain une coopérative qui me permet de tirer quelques bénéfices.

Comme la plupart de mes amis sont plus vieux et plus nantis que moi, je leur empruntent leurs voitures (la fiat 500 de Josiane, la 504 du père de Laurence, la 2cv de Jean-Luc, la 403 noire d’Alain M…) pour aller chercher les lourdes et encombrantes rames de papier Canson à Malakoff…

Cette situation me permis vite d’agrandir mon groupe de copains car toute l’école finit par venir m’acheter des fournitures.

Philippe était de ceux-là, et roulait dans une superbe Dauphine jaune paille en relatif bon état. C’était un garçon sérieux, déjà fiancé, qui traçait sa route, on pouvait lui faire confiance!

Peu après Pâques, il m’annonce que sa grand-mère lui offre une 4L et que si je veux la Dauphine, elle sera à moi pour 500 francs (un mois de loyer quand même!) qu’elle marche bien, et le seul souci est qu’elle consomme un peu d'eau mais que ce n’est rien, il ne faut juste pas oublier une bouteille, le temps d’aller au garage pour réparer.

J’en parle à un copain de ma mère qui habite Verrières-le-Buisson et qui lui entretient sa Renault 12 le week-end, il me confirme que ce ne doit pas être grand chose, et que je n’ai qu’à lui amener le véhicule et me rassure, qu’à ce prix là je ne risque pas grand-chose!!!

Un matin radieux, Philippe arrive rue de Monceau avec la Dauphine, sa copine avec la 4L et je prends possession de ma première auto au centre d'un attroupement de curieux et de potes qui évidemment, me chambrent.

Je prends le volant avec Philippe qui me montre ou je dois remettre régulièrement de l’eau et m’explique les petits détails d’usage en faisant le tour du quartier, puis on s’arrête Boulevard Malesherbes, devant « Le Malesherbes » notre café où tout le monde nous attend pour fêter cet évènement qui va me rendre indépendant!!!

Comme il commence à faire chaud, on fait le plein d’eau et me voilà parti, seul à bord, heureux, un peu ému quand même, c’est le début d’une grande aventure, direction porte d’Orléans et la N20.

Sauf qu’au coin de la rue de la Boétie ma voiture hoquette un peu, je me gare, ouvre le capot, remet un peu d’eau et hop je repars, jusqu’à la rue Boissy d’Anglas où là rebelote!

Je vide ma bouteille dans le radiateur en m’étonnant quand même de cette forte consommation, et reprend mon chemin à petite vitesse (pour ne pas chauffer!), l’auto avance quand même bizarrement et il me semble qu’il y a une odeur bizarre… pour faire le point je tourne avenue Gabriel et j’arrive a me garer devant l’Espace Cardin, ouf! (j’ai dû parcourir 1,5 km).

Je fais le tour du véhicule, ouvre le capot et rien, (n'y connaissant rien en mécanique je ne vois pas ce que j'aurais pû trouver) puis je me rends compte que j’ai mis plus de 30 mn pour faire un si petit trajet, que je n’ai déjà plus d’eau, que nous sommes vendredi après-midi et que Verrières est soudain très loin.

Je décide de changer de programme et de laisser la Dauphine dans un quartier moins exposé, et là, impossible de redémarrer…

Je suis repassé le lundi voir ma voiture, elle ne démarrait toujours pas et avait hérité d’un PV sous l’essuie-glace.

Elle est restée plus d’une semaine avenue Gabriel, avec un paquet de PV, et comme je n’avais pas eu le temps de changer les papiers, ni les moyens de la faire remorquer, après un conseil avisé d'un ami, j’ai renvoyé la carte grise barrée « vendue à la casse » et on a plus jamais entendu parler de la Dauphine!!!

Cette rubrique est aussi la vôtre !

Faites comme Alain ! Non ! n’abandonnez pas votre Dauphine, mais racontez vos anecdotes au Commandant Chatel par mail (thibautchatel@icloud.com), il se chargera de les publier. N’oubliez pas que pour « Souvenirs d’Autos » nous cherchons de l’anecdote, de l’humain, de l’humour, de l’émotion. On oublie un peu l’arbre à came et le Weber double-corps… Et si possible, joignez à votre histoire des photos…. On adore ça chez POA ! Merci.

 

 

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Vendredi 6 mars 2020

L’avis des Petits Observateurs

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