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Carburant E85, ce que l'on ne vous dit pas

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Après avoir découvert la distillerie de transformation de la betterave et du blé en éthanol pour fabriquer l’E85, nous nous intéressons encore une fois à ce carburant en interviewant Sylvain Dermour, secrétaire général du syndicat national des producteurs d’alcool agricole, le SNPAA.

Notre démarche n’est nullement propagandaire, nous n’avons aucun beau frère à la tête de ce syndicat ni ne sommes payés par lui, nous cherchons simplement à en savoir plus sur ce carburant alternatif en donnant la parole à un acteur du domaine ayant un regard forcément subjectif sur le sujet, mais permettant à chacun de se faire son propre avis. 

L’éthanol issu de la betterave ou du maïs, aussi appelé Super Ethanol, constitue la base de l’E85, qui est mélangé à de l’essence (à hauteur de 15% en été et de 35% en hiver), ce qui en fait un carburant renouvelable issu de la biomasse. 

Sylvain Demour réfute la critique souvent faite à l’E85, selon laquelle produire ce carburant empiéterait sur la surface agricole normalement dévolue à l’alimentation. En effet, l’éthanol n’est tiré que d’une petite partie des plantes, le reste servant à l’alimentation (à faire du sucre dans le cas de la betterave par exemple). 

Selon lui ce ne serait aujourd’hui que 0,6% des terres agricoles françaises qui seraient utilisées pour la production de l’E85.

La filière emploie 8 900 personnes en France. Si l’Europe ne représente que 6% de la production d’alcool agricole mondiale, loin derrière les Etats-Unis ou le Brésil, la France y occupe une place de choix, signe du potentiel et de la marge de progression que notre continent et notre pays ont en ce domaine. 

D’autant que la production timide actuelle permet à la France d’économiser chaque année l’équivalent 400 000 tonnes de pétrole, une énergie fossile achetée à l’étranger et acheminée par cargo...

Les avantages financiers (coût réduit à la pompe) et fiscaux (carte grise gratuite, abattement de 40% du malus à l’immatriculation) permettent à l’E85 de déjà couvrir 3% du marché des véhicules essence, une part que le SNPAA aimerait voir portée à 7% à l’avenir, surtout si les modèles hybrides en étaient équipés. 

Le SNPAA espère ainsi continuer à avoir le soutien de l’Etat pour promouvoir ce carburant, ayant l’avantage d’être produit en France et d’être plus écologique que l’essence traditionnelle, comme c’est désormais le cas pour les boîtiers de conversion des voitures essence à l’éthanol, homologués par l’Etat. 

 

Voir aussi la vidéo Comment fabrique-t-on l'E85 ?

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Mardi 15 octobre 2019

L’avis des Petits Observateurs

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