Souvenirs d'Autos • Lexus

Souvenirs d'Autos (237) : Cabale à Paname

Une rubrique pilotée par le Commandant Chatel. Ce souvenir est signé « Nabu ». Les Petits Observateurs connaissent bien ses commentaires... et pourtant, qui est Nabu ? Certains affirment qu’il est un homme politique en exercice, d’autres prétendent que c’est un cinéaste célèbre, enfin on m’a assuré de source sûre qu’il est philosophe...Plus l’enquête avance, plus je suis dans le flou... mais, je ne désespère pas de découvrir la vérité !

Dédé était chargé de convoyer ma Lexus jusqu’à la Capitale afin que rentrions tous en carrosse une fois la foire terminée. Le plus simple était qu’il la dépose devant l’établissement où nous étions descendus. Mon pote suit mes indications à la lettre : Sortie du périf porte de la Plaine - Giratoire de la Place des Insurgés de Varsovie, et enfin Hôtel Mer… rue du Moulin.



Là où cela se gâte c’est qu’au lieu de garer la guinde au parquinge, il l’a stationne sur l’emplacement réservé aux aquariums à touristes.



C’est écrit en gros sur le panneau me jurera-t-il plus tard, toffs à l’appui : « Interdiction de stationner, sauf cars ». Le probloc est que Dédé ne cause pas bien français. Et pour lui, « cars » signifie « voitures », comme chez les Angliches.

Coup d’bigo dans un jargon commun : « Je t’ai laissé la tire devant le palace et les clefs sur le zinc. Tu m’dois l’apéro ». Cool…

Sortie du salon le soir. Arrivé à l’hôtel je vois bien que ma chignole n’est pas là et je remercie mentalement le bignole de me l’avoir mise au garage…

On sait tous qu’il y a des lendemains qui déchantent. À la réception de l’hôtel le lendemain matin, ce sera ma Tournée Générale.

« Comment ça, je ne sais pas Monsieur ? Elle ne peut tout de même pas disparaitre toute seule ? Comment ça, voir si la fourrière ? Et puis, elle est où la fourrière, d’abord ? ».

Une plombe plus tard j’arrive à pinces, exténué, devant le 33 de la rue Gustave Courbet à Bagneux, face à une sorte de casse auto privée qui fait office de gnouf à calèches. Banco, ma guimbarde est là entre deux charognards, décorée d’un vulgaire tag griffonné à la craie sur le parebrise, mais toute entière et sans chtars; Ouf.

Mode On : « B’jour ! S’il vous plait… C’est ma bagnole… Voyez, quand je la bipe elle me r’connait ! Mode Off : Comment ça, faut passer au commissariat d’abord ? Et puis, il est où le commissariat d’abord ? Non, j’en viens de Vanves… Merde ».

Une autre plombe plus tard je ne sens plus mes jambes et mes semelles sont de plomb. Je m’pointe chez Poulaga & Co. rue Marcheron, ça ne s’invente pas… J’ai de la chance c’est ouvert.

Faut que j’me magne car à midi la taule sera fermée. Je m’acquitte de la contredanse sous les compliments du préposé et commande un Uber pour le voyage retour afin cette fois de délivrer ma belle des geôles de cette grande banlieue. Mais pourquoi passe-t-il par le périph ? C’est malin maintenant il y a des bouchons. « Normal M’sieur, ici c’est Paris… » Je t’en foutrais moi de ton écharpe du PSG, ruminais-je… Si je me retrouve nez de bois à la grille, adieu le pourliche… Midi quinze, coup de bol c’est encore ouvert. Je passe à la caisse de la casse, récupère ma caisse et je me casse.

Ultime mission : Retourner à l’hôtel, retrouver les copains restés en carafe, charger les bagages et tchao Paname. Re sortie du périf porte de la Plaine, re giratoire et re rue du Moulin. L’emplacement des cars me tend bien évidemment les roues, mais je m’enfile dans l’allée jusque sous l’auvent, stoppe devant le perron, enclenche les ouarningues, ouvre les lourdes et la malle en grand… Sourire pincé du Groom ?!? Je fais mine de l’ignorer…

On s’est barré vite fait de ce traquenard. Mais sur le trajet, en voyant mon Dédé tout penaud et en tapotant mon larfeuille aplatis à travers la poitrine, je ne pouvais m’empêcher de repenser à ce sourire narquois et gambergeais sur la complicité des chasseurs de la rue du Moulin. La rue du Moulin… Possible que mon imagination me joue des tours et qu’il ne s’agisse en définitive que de moulins à vent…

Baïla, borriquito oh oh.



Don Nabu de la Mancha.

Cette rubrique est aussi la vôtre !

Faites comme le grand Nabu, l’immense Nabu, le roi Nabu, racontez vos anecdotes au Commandant Chatel par mail (thibautchatel@icloud.com), il se chargera de les publier. N’oubliez pas que pour « Souvenirs d’Autos » nous cherchons de l’anecdote, de l’humain, de l’humour, de l’émotion. vEt si possible, joignez à votre histoire des photos….

On adore ça chez POA ! Et on adore aussi Nabu !! Si, si !

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Vendredi 26 juillet 2019

L’avis des Petits Observateurs

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