Les Essais de Patrice • Suzuki

Suzuki Swift 2017 :  L'outsider "qui n'en veut "

Avec 120 000 Swift vendues en France depuis 2004, la Suzuki Swift est abondamment présente dans nos rues. Sa séduisante silhouette inspirée par la Mini à l'époque n'a pas été étrangère à sa réussite puisque plus de 5,3 millions ont été produites depuis cette date. Son remplacement est donc une opération importante pour Suzuki.

Silhouette plus musclée, calandre gourmande mais toujours le fameux pavillon " flottant"



La Nouvelle Suzuki Swift 2017 offre une grande maniabilité sur les petites routes en partie grâce à son poids bien réduit



Le poids c'est l'ennemi.

Formule attribuée, entre autre, à Émile Mathis. Je suis bien placé pour le savoir, accusant, comme on dit, une bonne surcharge pondérale qui appesantit mon pas et leste ma mobilité. La 3eme génération de Suzuki Swift vient de perdre 120 kilos en adoptant la structure de la dernière Suzuki Baleno. 120 kilos c'est énorme pour une voiture qui pesait seulement 960 kilos !

Désormais avec 840 kilos, la nouvelle Suzuki Swift 2017 séduit par sa légèreté au volant ainsi que sur sa maniabilité en gros progrès. Quel plaisir ! Sur les petites routes sinueuses où nous avons pu la conduire, la Swift réjouit par la gourmandise avec laquelle elle s'enroule dans les virages. Cet agrément de conduite est l'une de ses principales qualités. Bon, j'imagine que personne n'entrera dans un show-room Suzuki, le regard pénétré en déclarant "Je veux une Swift parce qu'elle a maigri". C'est ici qu'on remarque le décalage entre le vieux journaliste un peu trop boulons-rondelles et l'acheteur en général notamment d'une Swift.

Plus musclée, plus agressive

Il est certain qu'il entrera d'abord à cause de sa silhouette déterminante dans son acte d'achat. Bâtie sur un empattement allongé avec caisse élargie et surbaissée, la nouvelle Suzuki Swift  2017 se veut plus agressive que la précédente avec une calandre plus gourmande et des flancs plus musclés. Si elle a conservé le pavillon flottant (montants noirs invisibles à l'avant) des anciennes moutures copiées sur la Mini, elle opte, à son tour, pour des poignées arrière masquées dans le montant beaucoup vues ces derniers temps et pas aussi pratiques que cela.

Ces dimensions accrues permettent un coffre un peu plus vaste (plus 50 litres) qui n'en fait toujours pas la voiture idéale pour déménager, un peu plus de volume à l'intérieur au niveau de la largeur aux coudes. Malgré mon gabarit, je m'y suis senti bien surtout face à cette très belle planche de bord. En effet, Suzuki fait appel à de cadrans ronds analogiques rétro dont le graphisme gracieux des aiguilles (il y aussi un affichage LCD) et la console orientée vers le conducteur font songer à ceux d'une Alfa GTV 1750 de 1968. La plus belle d'après les spécialistes !

Planche bords très bien dessinée avec quelques inserts de chrome rajoutant un peu de gaité



Suzuki a joué sur la rotondité de tous les cadrans et même sur les commande et bouches d'aération. L'écran tactile est un peu éloigné de la vision du conducteur



C'est bien plus esthétique à mes yeux que l'affichage digital mais cela doit être le fait de mon âge. Le volant à méplat aussi très tendance est agréable aux mains tandis que quelques touches de chromes gomment la tristesse des plastiques. Excusez-moi d'insister sur la planche de bord trop souvent oubliée, mais c'est tout ce qu'aperçoit un conducteur plutôt que ses lignes extérieures. Beaucoup de constructeurs ne travaillent plus assez l'esthétique leur planche de bord par rapport au passé.

De jolies aiguilles fines aux indications très graduées donnent une ambiance très seventies aux cadrans



Pétillant 3 cylindres turbo

Si la voiture est sûre, assez confortable quoique l'essieu arrière de torsion manque un poil de velouté, elle est aussi commode en ville. Grâce à sa faible longueur dans le segment (3,84 m), son rayon de braquage court et son moteur 3 cylindres pratiquement inaudible au ralenti avant que le Sart et Stop rentre en fonction. J'ai cru plusieurs fois, à tort, que le moteur était arrêté

C'est le moment d'évoquer les mécaniques cachées derrière la calandre proposée avec deux grilles différentes. Soit le 4 cylindres 1200 cm3 Dualjet 90 ch de l'ancienne version mais amélioré avec une chute de 5 % des consommations. Ou un trois cylindres de 1000 cm3 suralimenté type Boosterjet (Baleno) qui délivre l'honorable puissance de 111 ch avec un couple pas négligeable dès 2000 tr/mn. Non seulement, il est agréablement sonore, je ne vais pas encore vous répéter que j'adore le timbre d'un trois cylindres quand il sonne grave comme sur la Swift. Fort de sa puissance à bas régimes, il procure de généreuses relances et monte allégrement en régime jusqu'à 6000 tr/mn où la rotation de la fine aiguille blanche se brise. Avec le 0 à 100 km/h en 11,9 s, ses performances sont satisfaisantes au prix d'une consommation moyenne de 6 litres aux 100.

De profil, la silhouette râblée de la Swift qui ne mesure que 3,84 m se perçoit mieux



Comme Beaucoup de constructeurs, Suzuki masque ses poignées de portes dans le montant ce qui n'apporte rien.



Ces jantes de 16 pouces au dessin réussi sont proposées dès le 2eme niveau de finition



Bien que le coffre ait été agrandi de 50 litres, il reste assez petit mais n'oublions pas que la Swift est la plus courte de son segment.



Petite hybridation avec la SHVS

Nous avons pu conduire la version SHVS qu'on peut qualifier d'hybride déjà vue sur la Baleno. On sait que qu'un alterno-démarreur joue le rôle d'alternateur et surtout de moteur électrique alimenté par une petite batterie cachée sous le siège qui se décharge presque aussi vite qu'elle se recharge au freinage en décélération. Ce moteur apporte un gain de 3 chevaux seulement à bas régimes avec 50 Nm de couple en prime. En accélération et en reprises, cette hybridation nourrit l'illusion qu'on est au volant d'une cylindrée supérieure. D'après Suzuki, elle apporte un gain de 1 litre aux 100 en ville ce qui mériterait d'être mieux vérifié avec une perte d'émission de 0,8 g/km de CO² toujours bonne à prendre.

Bien entendu l'équipement sécuritaire a été amélioré et de nouveaux accessoires réservés encore aux grosses voitures, encore il y a peu, comme l'alerte de franchissement de ligne, l'alerte de vigilance, la gestion automatisée des feux de route, régulateur adaptif ont été rajoutés sur certaines versions mais c'est le lot de toutes les derniers modèles.

L'équipement d'une grande

Trois niveaux de finitions selon l'Avantage, la Privilège et la Pack. Deux remarques, la version de base est bien équipée (clim et radio) et c'est assez rare même si d'après le Japonais c'est la version intermédiaire Privilège chaussée d'agréables jantes de 16 pouces en alliage qui devrait faire le gros des ventes. Ah, il n'y a pratiquement pas d'option ce qui angoisserait le marketing de chez Mini dont il est quasi possible de doubler son prix à l'aide des options.

Les tarifs ne sont pas encore définitifs s'articulant de 13 500 euros à 18 000 euros environ. Plutôt bien placés avec la garantie de 3 ans. A savoir que le 3 cylindre sera plus chère que la 4 et c'est normal au vu de l'agrément accru et que l'option hybride serait facturée autour de 1000 euros. Sincèrement ce n'est pas une obligation. Suzuki espère vendre 9000 Swift par an en France ce qui semble être un chiffre réaliste au vu de l'évolution positive de cette 3eme mouture.

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Mardi 18 avril 2017

L’avis des Petits Observateurs

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