Les Essais de Patrice • MG

MGB : ex fan des sixties, idéale pour une première ancienne

Par Patrice Vergès. Claude roule depuis quatre décennies au volant d'une MGB. Plus le temps file, plus il trouve désirable sa petite anglaise avec laquelle il parcourt environ 3000 kilomètres, bon an, mal an. Toujours avec un grand bonheur...

Voir aussi : MG RV8


 

La MGB qui succéda à la MGA fut produite près de 20 ans. Elle revit même je jour dans les années 90 animée par un gros V8 3,9 l de Rover.
 

 


 

 

 

Sa silhouette était très réussie même si certains la trouvaient un peu trop féminine

 


L'échappement exhale une sonorité grave dont Claude explore toutes les tessitures en jouant sur l'overdrive électrique qui multiplie les variations de régime en même temps que celles des sons. " J'ai fait installer un échappement de MGA avec un pot inox, le bruit est superbe". Indéniablement, il concourt au charme que dégage sa MG. Amateurs de cabriolets modernes qui protègent leurs passagers du vent, vous n'avez pas idée aujourd'hui, comme rouler dans un cabriolet de ces années là, génère des tourbillons et des courants d'airs vicieux autour du cou. Mais quel bonheur !

Produite à près de 400 000 exemplaires entre 1962 et 1980 autant en 4 cylindres, qu'en 6 cylindres sous le nom de MGC et même en 8 cylindres à laquelle il faut ajouter 128 000 coupés, la MGB n'est pas une voiture rare. Loin de là. D'ailleurs, son prix reste honnête variant de 12 000 à 18 000 euros selon son état. Lorsque Claude l'a achetée en 1975, l'auto ancienne était un univers totalement différent de celui d'aujourd'hui. On disait encore tacot à l'égard d'une vieille voiture et Maître Poulain ne faisait pas déjà croire que vendre des autos était de l'art et on n'achetait pas quelques ferrailles mécaniques exposées à Rétromobile plus cher qu'une voiture neuve.

Le prix de l'avertisseur à dépression

"C'était un modèle de 1965 dont la boîte de vitesses était cassée. Le vendeur me l'a vendue le prix de l'avertisseur à dépression qu'il venait d'installer. Soit 150 francs de l'époque (150 euros). Il faut préciser qu'elle n'était pas comme elle est aujourd'hui ". De couleur crème, âgée de 10 ans, elle était en état d'usage. Claude a mis plusieurs années à la restaurer soigneusement en changeant la boîte au profit d'une avec overdrive (6 rapports), d'un moteur plus récent à 5 paliers et d'une réfection soigneuse de la carrosserie repeinte en rouge ainsi que de son intérieur.

 

 

 

 

Superbe planche de bord 

 


 

 

 

 

Le 4 cylindres de 1800 cm3 tout en fonte délivrait 85 ch. Une bonne puissance en 1962

 


Aujourd'hui, elle est en parfait état et il me démontre qu'elle est en pleine forme autant au plan mécanique que dynamique en l'exploitant habilement sur les petites routes. J'ai souvent essayé sa voiture et la MG fait partie des voitures qui gagnent à être connue. Si esthétiquement ou mécaniquement, elle est moins excitante qu'une Triumph TR4 ou une Austin Healey, moins sportive que ces dernières avec une puissance inférieure, elle s'avère bien plus facile à vivre au quotidien. Son 1800 cm3 4 cylindres qui développait 85 ch Din n'en faisait la plus rapide des anglaises avec moins de 170 km/h. Une vitesse tout de même respectable lorsqu'elle a vu le jour en 1962 où la reine de la route, la DS19 ne filait à 145 km/h.

Elle donne du plaisir

Par la souplesse de son moteur qui reprend benoitement sur un filet de gaz, par son honnête tenue de route et sa suspension (relativement) prévenante, la MGB était un meilleur compromis entre le sport et le tourisme. Ces qualités en font une délicieuse voiture ancienne qui évite d'arriver épuisé le soir à l'étape et dont madame peut prendre le volant sans prendre des cours de musculation. Passer une journée en Healey, c'est une autre paire de manches !

Néanmoins, elle offre ce qui fait le charme fou des sportives anglaises des sixties. Cette magnifique planche de bord noire constellée de manomètres Smiths et de contacteurs, la sonorité gutturale et sourde de l'échappement, au démarrage le cliquetis de la pompe électrique qui alimente les bons vieux carburateurs à cloche SU, sa courte mais virile commande de boîte, les bouffées de chaleur venues de profondeurs de l'habitacle qui se heurtent aux tourbillons d'air dans les cheveux.

La capoté baissée, le coude gauche bloqué contre la porte gauche, les jambes tendues, les yeux au raz de la chaussée, l'aspiration des deux SU devant, l'échappement dans les oreilles, on frôle l'extase face à la route qui se pare du parfum des années 60 où il faisait bon rouler en vivant aussi dangereusement.

 

 

 

 

 

 

 

Claude possède sa MGB depuis 1975 qu'il avait payée le prix de l'avertisseur

 


 

 

 

 

 

Les fameux cadrans Smiths à double fonction !

 




 

Le fameux sigle Morris Garage ornait la calandre



 

 

 

 

 

 

 

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Mercredi 18 novembre 2015

L’avis des Petits Observateurs

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