Souvenirs d'Autos • Citroën

Souvenirs d'Auto (62) : dans l'enfer des orages

Par Thibaut Chatel. 3 octobre 2015. Cannes–Mandelieu… Pour une fois, un souvenir très récent… Me voilà ce jour-là à Cannes où au volant de ma fidèle Berlingo (oui, je sais, à chacun son mauvais goût), je vais au Carlton chercher mon amie Pauline Dauvin. Il est 20h15…

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 Sur la route de bord de mer, il pleut. Il pleut même beaucoup… mais nous sommes de bonne humeur, car nous allons dîner à l’Oasis à Mandelieu. Une très bonne table, où Guillaume, mon associé doit nous rejoindre. Son train est en retard…

À 20h30, la pluie s’est transformée en déluge… mais nous sommes arrivés et je laisse la Berlingo au voiturier qui la gare avec un air un peu navré, un peu plus loin, au milieu des Porsche, Maserati, Mercedes, BMW…

Pendant le dîner, d’ailleurs délicieux, on regarde à l’extérieur et la pluie redouble… Bizarre, bizarre !! Guillaume nous appelle, il est coincé à Toulon où son TGV est bloqué, à cause des intempéries… Nous ne le verrons pas de la soirée.

Vers 11h du soir, le vernis craque un peu dans la salle très chic, car la pluie, bien boueuse, entre dans le restaurant !! Tandis que les femmes du monde poussent des cris, nous avec Pauline, nous restons très calmes et nous retirons nos chaussures… tout en se demandant comment on va faire pour se sortir de ce guêpier…

On va voir devant le restaurant et dans la rue et nous découvrons avec effroi un torrent de boue qui passe à 50 km/h dans la petite rue ! Tout se complique !

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Là, un des clients du restaurant ordonne au voiturier d’aller lui chercher son 4x4 (une Porsche Cayenne)… Je vais parler à ce monsieur et je lui déconseille formellement de partir. Il rigole : « Moi, avec ma Porsche, je vais passer !!! »

Je laisse tomber.

Grâce au maître d’hôtel, nous découvrons que nous pouvons partir par le jardin menant au bout de la rue… où c’est à peu près sec (en tout cas, il n’y a pas de boue…). On se dit, avec Pauline, qu’on va bien trouver un hôtel…. Nous voilà donc partis bras dessus-bras dessous sous un maigre parapluie, la lampe de l’iPhone allumée dans une nuit noire et sous une pluie glacée.

Là, nous allons de déconvenue en déconvenue. Deux hôteliers nous invitent à passer notre chemin, un monsieur dans sa voiture nous explique qu’il ne peut rien pour nous, un taxi en larmes bredouille qu’il ne fera plus un mètre !! En fait c’est la cata et nous sommes trempés…

De l’autre côté de Mandelieu, Pauline se souvient qu’il y a un bel hôtel, Le Pullman-Mandelieu. On y va !!

Arrivés là-bas, Pauline me fait beaucoup rire en demandant « deux chambres ! » (la réception est remplie de gens hagards qui ressemble à des clochards)… Il n’y a pas de chambre libre, mais le monsieur de la réception nous tient ce discours : « Nous sommes complet, en revanche on garde tout le monde ! On va distribuer des couvertures ! »

Quel civisme… formidable !! Enfin une main tendue.

Là, j’ai un fou-rire nerveux car je vois arriver le couple à la Porsche. Ils sont recouverts de boue. Le monsieur m’explique que sa voiture s’est plantée dans la boue, que son moteur est trempé… que sa caisse est foutue car ils ont ouvert les portières et que la boue a engouffré !

Il aurait mieux fait de m’écouter.

Après une nuit, sur une banquette de la réception de l’hôtel, enroulés dans des couvertures très chaudes, on nous offre une brosse à dent et un café. Au passage, merci Pauline d’avoir gardé ton sens de l’humour…

Au petit matin, nous repartons à l’Oasis où nous découvrons que la Berlingo est toujours là ! Elle démarre au quart de tour, malgré les tonnes de pluie qu’elle a reçu pendant la nuit !

Nous zigzaguons entre les voitures de luxe enlisées dans la boue et direction Cannes. Comme la seule route ouverte est l’autoroute, nous arrivons par le haut et nous découvrons un décor digne d’un film de John Carpenter, avenue de la République en descendant vers la Croisette. Des voitures retournées, le sol ouvert en deux, des vitrines explosées… et nous apprenons par la radio qu’il y a eu des morts, des disparus !! C’est affreux.

La Berlingo, bien crottée s’arrête à nouveau devant le Carlton… un peu comme dans After Hours. Pauline en descend, épuisée (comme moi d’ailleurs). Mais tout va bien, nous sommes vivants. Je peux repartir comme je suis venu au volant de ma petite Berlingo…

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Je m’appelle Thibaut, je suis né en 1959. Il se trouve que j’ai toujours adoré les automobiles… Pourquoi ? Sans doute parce que j’aime l’idée de liberté. On monte dans sa voiture, on démarre, on s’en va ailleurs. Là où il fait beau, au bord de la mer, à la campagne… peu importe. Parfois, je repense à des histoires d’enfance, d’adolescence, de jeunesse et j’ai décidé de les livrer à P.O.A.

 

 

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Mardi 6 octobre 2015

L’avis des Petits Observateurs

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