Les Essais de Patrice • Citroën

Citroën C4 Cactus le bilan un an après

Par Patrice Vergès. En juillet 2014, l'essai du Citroën Cactus dans POA se soldait par un bilan mi-figue mi-raison à travers un article intitulé " La confusion des sentiments" qui avait suscité quelques réactions de votre part. Un an plus tard, nous avons repris le volant d'une Cactus.



En couleur Blue Lagon et jantes optionnelles noires, le Cactus essayé avait de l'allure.

Pour ma part, cet essai à été le dernier effectué chez Citroën. Certainement pas satisfait de sa teneur, le service presse de Citroën m'a rayé des listes des journalistes invités malgré 35 ans de collaboration. Geste qui manque un peu d'élégance et d'ouverture d'esprit mais je m'en suis remis. Il m'a même incité à essayer de nouveau un Cactus pour vérifier si mon jugement un peu rude était erroné.

Hélas, j'ai eu le tort d'avoir raison car le Cactus ne connait pas le succès que la marque au chevron aurait pu espérer même si pernicieusement elle a avoué, il y a peu, être au dessus des prévisions de ventes qu'elle n'a données qu'en 2015. Grosse ficelle qui n'abuse que les gogos.

Sans être un bide, le Cactus se vend trois fois moins en France que ses concurrentes Renault Captur et Peugeot 2008. Pourquoi ? Certainement par la faute de sa silhouette trop clivante qui plait autant qu'elle déplait à La clientèle Citroën qui n'a plus 20 ans depuis longtemps. La lourdeur esthétique des fameux "airbumps" semble avoir rebuté les acheteurs qui choisissent prioritairement ce modèle dans ses teintes plus sobres où ses grasses protections s'oublient plus facilement dans les flancs. On aimerait voir un Cactus sans ses gros trucs en caoutchouc qui obèrent la belle pureté de sa silhouette. Peugeot à bien attendu 10 ans pour enlever la fameuse "planche à laver" qui alourdissait la poupe de la 205.



 il semble que la clientèle Citroën plus âgée que la moyenne, apprécie moins ces teintes pimpantes

Plaisante à conduire

Dommage, car reprendre le volant (à méplat) d'une version essence  Pure Tech en finition Shine m'a remis en mémoire ses indiscutables qualités. D'abord, sous la forme d'un authentique agrément de conduite, fruit d'une direction très douce mais précise, d'une suspension moelleuse (à l'avant) malgré une monte pneumatique optionnelle en 17 pouces et de son poids très contenu (1020 kilos) résultant d'une finition assez légère.

Le petit 3 cylindres essence 1,2 l Puretech turbo est jubilatoire surtout dans la version 110 chevaux, parfait compromis entre le 82 ch atmo un peu faiblard et le diesel 100 ch. Un bonheur. Une mécanique souple, nerveuse, musicale et économique puisque sur 3300 km usage route et autoroute, l'ordinateur de bord a sanctionné une consommation moyenne de 6,6 l.  C'est bien. Dans cette version avec ses glaces surteintées, ses belles jantes Cross à bâtons de couleur noire, son becquet de toit, le Cactus de teinte Blue Lagon essayé ne manquait pas d'allure et plaisait aux gamins que nous avons rencontrés.



 La planche de bord est sympathique mais les matériaux ne fleurent pas la qualité



Les vitres arrière entrebaillantes ne ventilent pas assez l'habitacle par forte chaleur

 Le vide-poche débarrassé de l'Airbag offre une belle contenance

Au chapitre des bémols, on revient hélas sur l'essai de 2014.  Si la planche de bord est d'un dessin sympathique avec une boîte à gants très vaste débarrassé de l'airbag qui se niche dans le toit, la qualité médiocre des matériaux ne flatte pas l'œil. La tablette centrale tactile qui se voudrait intuitive se solde par la même conclusion que d'habitude. Il faut trois manipulations contre une auparavant lorsqu'il y avait des boutons.  Un faux progrès.

006La tablette tactile qui remplace une flopée de boutons accroit les manipulations. Seulement  6,6 l aux 100 sur  3300 km !

De l'air, de l'air !

On sait que la banquette arrière au dossier trop vertical n'est pas modulable (bientôt ?) et que les glaces arrière ne se descendent pas. Lors de cet essai, avec 36 degrés à l'extérieur, malgré la clim et les glaces arrière entrebâillées par le compas, les passagers assis autant à l'avant qu'à l'arrière étouffaient vraiment. Ils auraient bien échangé le toit vitré fixe et hélas pas occultable, source supplémentaire de chaleur, contre un toit ouvrant non vitré ou une capote souple électrique qui serait bien en adéquation avec le concept de Cactus. Une aération plus généreuse serait aussi la bienvenue pour les passagers avant.

Par ailleurs, une des passagères m'a fait remarquer qu'elle ne comprenait pas l'intérêt d'un crossover comme le Cactus qui se vante d'offrir une position de conduite aussi basse qu'une berline vu que l'intérêt d'un crossover, c'est justement de proposer un accès à bord plus facile et une position surélevée. Ce qui ne manquait pas d'à propos.

Restent les prix superposables avec ceux de ses concurrentes déjà citées puisque le modèle essayé culminait à plus de 21 600 € avec les options (à partir de 15 200€). Avec quelques améliorations portant sur son mobilier intérieur, une meilleure aération et une silhouette plus lisse, le Cactus pourrait briguer des résultats commerciaux à la hauteur de ses indéniables qualités dynamiques, mécaniques et esthétiques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Lundi 14 septembre 2015

L’avis des Petits Observateurs

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