Les Essais de Patrice • Toyota

Toyota Auris hybride Sagement dévergondée

Par Patrice Vergès. Il y des achats passion et des achats raison. Jusque là, la Toyota Auris hybride entrait dans la deuxième catégorie.  Mais tout peut changer.



 La Toyota Auris a reçu une face avant et arrière redessinée seulement 28 mois après sa naissance

Seulement 28 mois après son apparition, l’Auris a reçu un sérieux restylage qui doit expliquer bien des choses sur son capital séduction auprès des acheteurs. Il affecte la face avant et arrière en lui donnant un physique plus agressif qui manquait à la précédente grâce à une bouche plus gourmande, des blocs optiques à leds plus acérés sans oublier des jantes redessinées. Incontestablement, cette nouvelle mouture dégage davantage de personnalité que la précédente mais dans l’affaire, elle ressemble plus à la Hyundai i30 qui n’a pas non plus une personnalité prodigieuse.

On ne sombre plus dans un violent état dépressif en pénétrant à son bord revu dans le sens de la qualité perçue et de la joyeuseté. Dommage que le GPS soit toujours trop bas et invisible au soleil. Toyota a également beaucoup travaillé aussi sur le ressenti au volant avec de nouveaux paramètres de direction offrant un comportement plus dynamique, une suspension plus prévenante et mieux guidée à l’arrière avec un gros travail sur l’isolation phonique digne d’une voiture de classe supérieure. Vu et entendu.



La planche de bord de la Toyota Auris Hybride  a été égayée par quelques chromes et la qualité perçue des matériaux a été améliorée

 l’hybride se reconnait à son petit levier de vitesses pas toujours facile à manipuler



80 % des ventes en hybride

En fait, ce qui n’a pas changé c’est la mécanique de la version hybride qui fait toujours appel à un 1,8 l essence de 99 ch auxquels il faut ajouter les 82 ch du moteur électrique ce qui donne 136 ch. Ce qui n’a pas évolué non plus, ce sont les batteries qui sont toujours au plomb. Une technique déjà ancienne que maîtrise bien Toyota mais dont le gros défaut est d’offrir une autonomie toujours aussi réduite de 3 km. Dommage.

Elle a aussi conservé le train épicycloïdal qui fait office de boîte de vitesses et qui mouline désagréablement lorsqu’on s’excite au volant. Mais franchement a-t-on envie de s’exciter au volant d’une Auris qui est si douce, si silencieuse, si délicate lorsqu’on la conduit calmement. Si ce n’est pas le cas, elle devient vite agaçante, bruyante et en plus elle boit comme un charbonnier polonais. Si vous n’êtes pas un conducteur apaisé, passez votre chemin !



Les qualités dynamiques sont en progrès de même que le silence à bord

Il ne faut pas de voiler la face, sauf dans cas exceptionnels, la consommation est généralement supérieure à celle du diesel variant de 5 à 7 litres de Super. Mais comme souvent un diesel par rapport à l’essence, une hybride n’est pas un achat objectif par rapport à un diesel qui ne pollue pas davantage ni ne consomme pas plus dans ce cas. .  En France, 80 % des acheteurs de la Toyota Avensis la préfèrent en version hybride h car avec le bonus écologique (5% du prix ce vente), elle est moins coûteuse de 1000 euros environ que la diesel. Ceci expliquant certainement cela.

C’est aussi vrai qu’il est jubilatoire de démarrer en silence et parcourir quelques kilomètres en mode apaisé en ville en mode 100 % électrique sans lâcher du CO². Mais lorsqu’il faisait froid comme ce petit matin bruxellois de juin, notre Auris d’essai a démarré en mode essence comme une vulgaire voiture thermique et quand il fait chaud, la clim l’exige tout autant.



Les nouveaux phares à leds se prolongent plus largement04 I_0020 - copie

Un 1,2 l essence pertinent

Pour les allergiques au diesel et à l’hybride, Toyota propose une nouvelle mécanique essence. Un inédit 4 cylindres turbo à injection directe de 125 ch qui remplace avantageusement l’ancien 1600. Très agréable, fort silencieux et bien plus économique que le précédent puisqu’il apporte un gain d’un bon litre d’essence aux 100 en émettant 25 grammes de moins de CO². Une belle réussite mécanique.

Plus cossue que la précédente, plus provocante physiquement, la nouvelle Auris part à la chasse aux clients à travers 48 versions dont les tarifs varient de 20 000 euros à plus de 30 000 pour la version break TS. La finition Design plus glamour s’offre de 23 000 euros en 1,2 l essence 125 ch, 26 200 euros en diesel 112 ch et 25 080 euros en 136 H bonus déduit. C’est vous qui voyez !

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 Les batteries ayant été repoussées sous la banquette permettent un volume de coffre identique (360 litres) selon les motorisations

La finition Design se distingue par le montage de jantes de 17 pouces au dessin très réussi



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Lundi 29 juin 2015

L’avis des Petits Observateurs

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