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2015 : l’année du turning point ?

Par Teddy Arzuffi. Etudiant en droit, âgé de 21 ans, Teddy est un petit observateur fidèle de P.O.A. Aujourd'hui Teddy nous livre sa réflexion sur le changement de paradigme en cours dans l'automobile. Le débat est lancé.



 2015 ne sera-t-elle pas la date clé de l’entrée de l’automobile dans une nouvelle ère ? Explications.

Mon « instinct » de bagnolard me dit que l’année qui s’achève n’est pas une année comme les autres. En ce sens que les innovations et nouveautés qui y sont apparues marquent un véritable tournant dans l’appréhension de l’automobile.

TOYOTA

Dans la flot d’indices qui me viennent en tête pour justifier mon propos, comment ne pas penser à la Toyota FCV, première voiture à hydrogène destinée à la production en série dès 2015 ? Pionnier de l’hybride en 1997, le constructeur nippon confirme une nouvelle fois l’avance et les risques qu’il ose prendre en matière de recherche et développement.

TOYOTA 2

La technologie à hydrogène est une véritable révolution, autant que celle du moteur à explosion en son temps. Contrairement à un véhicule électrique, pas question de parler de recharge de batterie car ce procédé ne consomme pas d’électricité, il en fabrique grâce à une pile à combustible et au processus d’oxydation de l’hydrogène liquide stocké dans le réservoir.

Cependant, comme toute innovation, l’avance prise est telle que la réalité est dépassée par les évènements : le réseau de distribution d’hydrogène ne se trouve qu’à un stade embryonnaire, ce qui risque d’être fort préjudiciable pour l’essor commercial de ces véhicules.

Malgré la problématique relative aux infrastructures de distribution, cette technologie est LA véritable alternative écologique. En effet, une voiture électrique dans son cycle de vie peut avoir un impact environnemental plus élevé que celui d’une voiture thermique en raison des problèmes liés à l’origine de l’électricité et au recyclage des batteries au lithium-ion.

Plus qu’une nouveauté, la FCV, à la manière de la Prius à son époque, introduit une nouvelle façon de motoriser nos véhicules. Certes, d’autres constructeurs travaillent sur cette technologie mais l’avance prise par Toyota est conséquente. D’ailleurs, la FCV sera commercialisée sous le nom de Mirai, « futur » en japonais. Tout est dit.

Bien évidemment, je ne peux pas m’appuyer uniquement sur cela pour affirmer que 2014 est une année synonyme de tournant dans l’automobile. Viennent alors à mon esprit les démarches de nos constructeurs hexagonaux en matière de mobilité écologique.

CACTUS

 HybridAir

PSA a présenté un concept innovant d’hybridation, Hybrid Air, mariant son moteur essence 3 cylindres de 82 chevaux à une architecture comportant de l’air sous pression comprimé par un système hydraulique, permettant ainsi de dégager de l’énergie libérée aux roues avant. Un premier concept a été présenté en juillet dernier sur la base d’un 2008. Trois mois plus tard, C4 Cactus Airflow 2L Concept et 208 HybridAir sont présentées au Mondial de Paris. Cette solution peut paraître fantaisiste car elle est efficace essentiellement sur de faibles distances, donc en agglomération. Mais elle présente l’avantage d’être peu coûteuse à produire, ce qui est synonyme d’une démocratisation de l’hybridation.

208

Cependant, ses détracteurs insistent sur le fait que PSA n’arrive pas à trouver des partenaires pour partager les coûts d’investissements d'une production en série. En effet, étant encore fragile sur le plan financier, le groupe ne souhaite pas développer seul cette technologie pour réduire ses dépenses.

Ci-dessous, EOLAB par Renault

RENAULT

De son côté, Renault s’est également s’est ouvert à des solutions autres que celle du tout électrique. Avec son concept Eolab, le losange annonce son ambition de proposer une offre dans la catégorie de l’hybride rechargeable. Il a également exposé des pistes de travail intéressantes en matière d’aérodynamisme et d’allègement puisque ce concept, d’un gabarit équivalent à celui d’une Clio, pèse 400 kg de moins et se targue d’une consommation officielle de seulement 1L/100 km.

Avec des objectifs émanants des pouvoirs publics de véhicules ne consommant que 2L/100 km d’ici 2020, nul doute que les solutions proposées par les constructeurs hexagonaux sont pertinentes. Ces innovations ne sont pas seulement bénéfiques d’un point de vue environnemental, elles permettent d’introduire une véritable mutation dans l’appréhension globale de la voiture.

Jusqu’à peu, l’automobile renvoyait l’image d’une industrie qui fabriquait des produits toujours plus gros et toujours plus performants. Elle donnait ainsi l’impression d’être renfermée sur elle-même, oubliant d’interagir avec les préoccupations et les attentes de la population.

D’égoïste, cette industrie s’ouvre à diverses aspirations sans chercher à être dans la perpétuelle démonstration de force. En attestent les essais du duo Roubaudi / Fréour des Porsche Targa, Macan et Cayenne Plug-In Hybrid. Dans ces véhicules, l’impression générale qu’il en ressortait était une certaine facilité et « zénitude » à la conduite. Ceci démontre que tous les constructeurs, même les plus sportifs, recherchent une meilleure « acceptabilité » de leurs produits.

Parallèlement à cette nouvelle appréhension sociale de l’automobile, des usages alternatifs commencent à naitre. En atteste le succès grandissant des solutions d’éco-partage et de co-voiturage, permettant d’insérer un lien social jusqu’alors peu présent dans l’utilisation de l’automobile.

Si Mozart prétendait mettre les notes qui s’aiment ensemble, l’industrie automobile semble unir liberté, passion et plaisir responsable pour que l’amour de la bagnole dure toujours.

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Jeudi 11 décembre 2014

L’avis des Petits Observateurs

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