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Toyota : l’envers du Verso

Sans vous assommer avec ma vie professionnelle, je vais vous raconter l’envers du décor des essais du Toyota Verso. J’ai concilié les essais presse de ce nouveau monospace avec l’écriture d’un prochain bouquin dont l’action se passe à Nice.

Par Monsieur Patrice Vergès

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La version Skyview offre un toit transparent fixe et des jantes de 17 pouces au dessin inédit

Je m’y suis rendu avec mon véhicule personnel pour dénicher un décor anxiogène à une scène de crime. Après beaucoup de difficultés, je l’ai trouvé entre le Pas du Loup et le Pont du Loup sur les hauteurs de Nice et déniché un chemin où une pauvre femme nommée Olga est censée se faire trancher la gorge. Et le Toyota Verso ? J’y arrive. Et le lendemain, ô surprise, sans l’imaginer évidemment la veille, je me suis retrouvé au même endroit sur la même petite route tourmentée qui était le parcours d’essai choisi par Toyota pour nous faire découvrir le nouveau Verso. Et de mieux mesurer à 24 heures d’écart sous la même pluie froide, l’agrément supérieur offert par ce monospace par rapport à mon propre véhicule qui n’est pas le plus mauvais de la bande. Cela dit, c’est vrai les journalistes sont souvent les plus mal chaussés en matière automobile. Y en a même qui roulent au volant de Jaguar d’âge canonique !

Au bout de cinq minutes de conduite, on a le sentiment d’avoir conduit le Verso toute sa vie ; position surélevée parfaite, commandes faciles et préhensiles, excellente visibilité notamment celle de l’instrumentation située au centre de la planche de bord. Malgré ses 1550 kilos, le Japonais m’a semblé plus léger et plus agile à manier que mon véhicule qui est un coupé CC. Certes c’est au prix d’une suspension durcie et d’une direction plus vive reparamétrée depuis 2013, mais comme cette voiture est facile à vivre au quotidien !

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En 2013, le Verso a reçu une nouvelle face avant plus agressive qui lui a accru sa personnalité jusqu’alors assez fade

Merci BMW !

Jusqu’alors, ce monospace moyen (4,46 m) né en 2009 ne m’avait guère excité. Sa qualité principale était d’offrir sous une longueur contenue la possibilité d’accueillir 7 places grâce à une troisième rangée rabattable (plus 700 €) faisant chuter la capacité du coffre de 484 à 155 dm3. Mais son esthétique banale et son manque de personnalité me laissait froid. Le restylage de 2013 sous la forme d’une face avant plus agressive et plus gourmande lui avait donné davantage de personnalité que naguère et autant que ses concurrents Scénic et 5008. Le millésime 2014 innove par une nouvelle motorisation diesel. Le 2 litres de 124 ch qui n’allait plus passer les normes a été remplacé par un bloc 1,6 l D-4D d’origine BMW qui propulse déjà les Mini. Toyota essaie de nous faire croire que 1600 cm3 c’est aussi bien que 2 litres. Mais ce n’est pas tout à fait vrai, ce n’est pas faux non plus d’ailleurs à d’autres égards.

Dans cette mutation, 12 ch et pas mal de couple se sont envolés. Ça se sent. Mais ce nouveau moteur se montre plus doux et plus silencieux, plus élastique et surtout plus économique de 0,5 l en moyenne et moins polluant que le précédent (4,5 l mixte). Avec 119 g de CO² g/km, il échappe au malus ce qui n’est pas le cas de la version automatique toujours en 2 litres créditée de 169 g/km (2200 € !)

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Long de 4,46 m, le Verso n’est pas trop encombrant pour un véhicule qui peut accueillir 7 passagers 

Pas d’options !

Du moins à vide, condition où j’ai l’essayer, il se montre encore vif à condition de tricoter un peu plus avec la boîte à 6 rapports qui est toujours d’origine Toyota. Quant à la suspension assez ferme, trop peut être, aux yeux de certains, elle évite à ce véhicule de trop se vautrer dans les virages. Pour le reste, la finition d’une grande sobriété est impeccable et l’équipement honnête eu égard aux prix qui sont calqués sur ceux de la concurrence. Coté goût perso, je trouve la sellerie tristounette ainsi que la teinte grise de la planche de bord. Mais c’est beaucoup moins salissant que le noir et, après tout, c’est du détail.

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La planche de bord bien dessinée et orientée offre une excellente visibilité de l’instrumentation à son conducteur

Les prix de la motorisation diesel s’articulent de 25 800 € à 32100 € (plus 700 € en 7 place). La version Skyview proposée contre 27 800 € est destinée à séduire la plus grande clientèle avec son toit vitré fixe, ses jantes de 17 pouces au dessin revisité et ses vitres arrière surteintées pour ne pas que le cruel monde extérieur sache que l’aînée Kevin, Nathan et Emma, assis aux places arrières, s’activent sur leur jeu vidéo alors qu’ils pourraient apprendre leur leçons. Pour terminer un bon un point à Toyota qui ne propose pratiquement pas d’options. Elles se limitent à la peinture et à un GPS facturé 700 € monté en série sur la version Style. Ça c’est fantastique !

 

 

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Vendredi 28 février 2014

L’avis des Petits Observateurs

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