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3000 kilomètres en Fiat 500 L

Rien n’est mieux que de parcourir des kilomètres  pour découvrir une auto. Les souvenirs mitigés laissés par la Fiat 500L méritaient un essai plus approfondi.

par Monsieur Patrice Vergès.

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On n’aime ou on n’aime pas mais la silhouette de la Fiat 500 L ne laisse pas indifférent. Cela dit, le toit bicolore joue beaucoup sur son sex-appeal

Il y a des gens, plus on les fréquente, plus on déchante. Il en est de même des voitures. Après le coup de foudre, plus on vit avec, moins on en a envie. A l’inverse de beaucoup de mes confrères, l’esthétique joufflue de petit autobus de la Fiat 500 L m’avait séduit. Si la voiture n’était pas belle, elle était attirante. 3000 kilomètres m’ont convaincu qu’elle cache une indiscutable praticité qui la rend facile à vivre au quotidien avec une bonne position de conduite de surcroît surélevée, une  rassurante visibilité périphérique et une intelligente modularité. Pour 4,10 m de long, la 500 L est très vaste autant à l’avant qu’à l’arrière notamment grâce à sa banquette arrière coulissante. Ses portes larges mais légères sont aisées à manipuler en facilitant l’accès à bord. Ce kilométrage m’a fait  davantage apprécier ses grands et nombreux vide-poches (22 !) et regretter que le rangement central soit mesquinement facturé en option (Pack Loft 250€ avec réglage de la dureté du dossier).

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La planche de bord est bien étudiée et la place à bord ne manque pas.

Prix trop élevés

Justement parlons gros sous car à l’inverse de la politique que la marque italienne pratique généralement, la 500 L est chère. Trop chère car elle monnaye sa coquetterie en abusant des options. Le haut de gamme Lounge au toit vitré en motorisation diesel Multijet 85 ch est facturé 21 250 €. Mais comment résister à son toit bicolore qui rajoute du charme au charme ? Un plaisir pour l’œil à 750 € avec en prime des  jantes de 17 pouces de la même teinte. C’est une jolie somme pour une voiture de généraliste. Car à l’inverse de celui d’Audi ou de Mini, le nom de Fiat ne fait pas tomber les femmes en pamoison lors d’un dîner entre amis.

POA n’est pas le lieu d’échanges adéquats pour débattre de la peine de mort. Mais je suggère qu’on en rediscute à l’égard du type qui a eu l’idée de proposer des jantes aux tels dessins de couleur blanche. Non seulement ces jantes se salissent à la vitesse de la lumière à cause de la poussière des plaquettes mais elles sont…. inlavables. Autant aux rouleaux qu’au jet pression. Rien !  Nada !  Impossible d’avoir une voiture propre.

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Les jantes optionnelles de 17 (16 en série) ne salissent très vite et se nettoient excessivement mal

Lors de l’essai constructeur, j’avais regretté l’assise trop réduite des sièges pas adaptée à mon gabarit (1870 mm). 3000 kms ne m’ont, hélas, pas fait changer d’avis car les cuisses manquent vite d’appui et le dos de maintien, défauts qui se perçoivent d’autant mieux sur route sinueuses. Ces sièges trop menus chargés de donner davantage de volume à l’intérieur gâchent un peu le plaisir de parcourir un long kilométrage surtout que la suspension s’avère souple voire trop souple. Bien sûr, une personne de 1,70 m y sera beaucoup moins sensible. Autre point, on aimerait que la direction soit moins généreusement assistée sur routes bien que la fonction City  soit désactivée.

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Les sièges manquent de maintien et d’assise sur longs parcours

Plus gourmande que prévu

Depuis  début 2013, la 500 L Multijet 85 ch est épaulée par une motorisation 1600 diesel en deux puissances : 105 ou 120 ch. Si vous faites de la route ou roulez chargés, il vaut mieux préférer le 1600 cm3 au 1250 cm3 surtout que l’écart de prix se monte à seulement 1000 €  avec la 105 ch.

Si le 1250 cm3 est suffisant en ville (StartStop cyclothymique), il apparaît insuffisant en reprise et la consommation s’en ressent car il faut chaque fois décoller la voiture qui pèse tout de même 1300 kilos. Sur 3000 km, nous avons consommé 6,1 litres sur autoroutes et 7,3 l en ville ce qui est loin des chiffres annoncés par le constructeur !

En revanche, la qualité de la finition m’a interpelé en m’attendant certainement au pire sur une Fiat dont j’ai dû posséder une dizaine de modèles. La peinture est soignée et peu fragile, les matériaux sont d’honnête facture et on découvre qu’il y a des vérins pour supporter le capot ouvert, ainsi qu’un indicateur de température d’eau qui a disparu de nombreuses planches de bord. Dommage que les radars de recul de série sur la Lounge soient  inaudibles. On peut emboutir une voiture en toute quiétude. Cela dit, par ses formes cubiques, la voiture est facile à manœuvrer en ville.

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On compte 22 rangements dans l’habitacle de la Fiat 500 L

Pour que cette voiture soit presque parfaite à mes yeux, il manque quelques chevaux (95 ch) que le petit 1250 cm3 offre déjà sur les Lancia, des sièges plus généreux et un tarif en théorie plus attractif. Le reste comme d’habitude est une histoire de goût et de couleur. Mais c’est une voiture qui gagne à être connue et dont la latinité pour ne pas dire sensualité  pour ceux qui y sont sensibles évidemment, fait oublier rapidement ses petits vices.

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Les protections latérales ont un double rôle ; protéger des chocs et des remontées de boue. La 500 L se salit peu !

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Jeudi 16 janvier 2014

L’avis des Petits Observateurs

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