Les Essais de Patrice • Volkswagen

Golf GTI Performance  : Les légendes ne meurent jamais

Par Patrice Vergès. La Golf 7 vit sa dernière année d'existence puisque la nouvelle est annoncée pour juin 2019. Néanmoins, la gamme continue à évoluer. Aujourd'hui, nous avons repris le volant d'une GTI siglée Performance.

Née fin 2012, la Golf 7 a bénéficié d'un discret restylage en 2017. La GTI est aussi livrable aussi en 5 portes



Je suis au volant d'une légende.

Lorsque la Golf GTI a été dévoilée fin 1975, VW espérait en vendre à peine 5 000 exemplaires. Depuis près de 2,5 millions ont été fabriquées ! Certes, l'engouement autour des berlines GTI s'est sérieusement effiloché. VW France qui en vendait plus de 15 000 par an chez nous il y a 30 ans espère en écouler en 2018 autour de 1000 sur un total de près de 40 000 Golf. Dans les années 80, on ne savait pas encore que ce n'était pas bien de rouler en GTI qui pollue la planète. Mais qu'est ce que nous étions plus heureux ! Avec 110 chevaux en 1976, au volant de la GTI, on était le roi de la route. Le roi du monde même ! Aujourd'hui, s'il en faut 245 pour avoir le même statut, ce bonheur est dévoré par la frustration et la culpabilité.

Remarquez les deux gros pots d'échappement chromés sous le bouclier arrière



Effondré par la pauvreté de mon propos

A chaque VW essayée, je suis effondré par la pauvreté de mon propos. A part les prix, tout est toujours presque parfait dans une Volkswagen et la GTI ne fait pas exception à la règle. C'est une voiture gémeau à deux faces. Presque bourgeoise, douce et prévenante, quasiment confortable (même avec les jantes de 18 pouces optionnelles) quand on est cool avec l'accélérateur. Si on ne l'est pas, elle montre un tout autre caractère bien plus vindicatif. Mais sans hargne ni violence comme sur une Honda Type R il est vrai plus puissante de 75 chevaux. Une sorte de colère mesurée.

La précision d'une montre suisse

Sa conduite a la précision d'une montre suisse. Grace au train avant avec blocage de différentiel qui répartit le couple, il suffit de tourner le petit volant gainé de cuir pour tourner. Malgré ses 1350 kilos, la VW s'engouffre dans une suite d'enfilades avec une telle facilité qu'on se prendrait pour un grand pilote. Ses quatre gros disques freinés par des étriers maous-costaud autorisent des distances de freinage qui vous scotchent au goudron. Efficace !

Les sièges adoptent le célèbre tissu écossais qui symbolisent l'esprit GTI



La version boite mécanique a conservé le fameux levier de vitesses en forme de balle de golf



La boîte DSG s'autofinance presque

Il est vrai qu'il y a du monde sous le capot. Né avec 230 chevaux, le 2 litres FSI essence délivre ici, depuis peu, 245 ch. Ils entraînent la légende à un bon 250 km/h en pointe et surtout ingèrent le 1000 mètres départ arrêté en moins de 27 secondes. Respect. Les 370 Nm du 2 litres turbocompressé sont présents dès 1700 tours et poussent la voiture en avant sans arracher le volant des mains comme la japonaise. Mais la GTI cache si bien son jeu que je me suis surpris à débouler à des allures largement au dessus des maximums autorisés sur route. Par la discrétion avec laquelle elle accélère le paysage, la GTI doit être un piège à permis.

Elle peut être équipée d'une nouvelle boîte DSG dite "humide" à 7 rapports (6 auparavant) capable de supporter davantage de couple, facturée 1950 euros qu'on ne peut que conseiller. D'abord, pour son indiscutable agrément et ensuite parce qu'elle fait chuter le malus de 2300 à 1490 euros comparé à la boîte mécanique à 6 rapports. Autant en mode normal, cette DSG autorise une conduite presque bourgeoise, autant en sport, elle devient plus féroce avec les rapports qui s'égrainent à la vitesse du son.

De gros étriers siglés GTI de couleur en rouge freinent fort les 1310 kilos de la voiture



Le son d'avant !

Justement parlons-en du son. Les deux gros pots émettent extérieurement une jolie sonorité grave mais relativement discrète bien dans l'esprit de son aînée. Un peu moins dans l'habitacle où leur son est un peu artificiel mais moins que sur la Up' GTI essayée cet hiver.

Rien à redire sur la présentation de bon aloi avec les fameux sièges qui reprennent le dessin écossais de la première GTI. L'équipement est au top avec un large écran de navigation face au conducteur, camera de recul démarrage sans clé, instrumentions digitale qui imite l'analogique, vitres surteintées, jantes de 17 pouces en alliage léger sans oublier tout l'arsenal sécuritaire.

VW n'a jamais bradé ses prix.

La GTI ne fait pas exception. Facturée 37 550 euros en trois portes et 39 170 euros en cinq, la Golf GTI est une sportive volontairement un peu trop avare en sensations qui séduira davantage les quinquas nostalgiques de la GTI de leur jeunesse que des plus jeunes qui apprécieront davantage l'ardeur démonstratrice d'une sportive plus radicale. Pour ces derniers, le constructeur propose ce même moteur en plus méchant sous des logos différents....

Vive, la GTI montre un train avant très réussi et une direction assez légère



Le 4 cylindres à injection directe turbo délivre 245 ch comme sur la Skoda RS. Sur la Seat, il grimpe à 300 chevaux et 310 en Audi !



 

La version essayée était chaussée de jantes de 18 pouces optionnelles Sevilla facturées 810 euros quand même. Remarquez la taille des disques



Phares à leds, prises d'air plus agressives, sigle GTI mais une relative discrétion quand même



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Jeudi 14 juin 2018

L’avis des Petits Observateurs

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