Souvenirs d'Autos • Peugeot

Souvenirs d’Autos (161) : En route pour le match en Peugeot 304.

Une rubrique pilotée par le Commandant Chatel. Pierre, fidèle petit observateur, nous emmène en promenade dans les années 1970.

En 1971, j'avais 11ans, je jouais au foot dans le club du village de Montrevel-en-Bresse avec mes copains. Un samedi nous étions tous rassemblés devant le bar des sports « Chez Nana », situé sur la place du village.

En face, il y avait le garage Automobiles d'Alain Petit à l'enseigne Peugeot. Les beaux jours, le garage était grand ouvert et je pouvais apercevoir les voitures, capots ouverts.

Le garage sentait l'huile, le moteur chaud et la fumée des voitures, comme tous les garages. Au sol un grand trou, la fausse, à demi recouverte par des madriers. Danger. Pas de pont à cette époque.

Curieux, je regardais les posters sur les murs du garage : autos, bidons, clefs à mollette ou vues de moteurs désassemblés. Il y avait les affiches plastique en relief pour les Bougies Bosch... Mais surtout, un calendrier grand format couleur avec des filles en maillot de bain assises sur de très belle voiture de sport. Premiers émois… On appelait ces filles « Pin Up' », me disait Alain. Je ne comprenais rien.

Nous étions sept petits joueurs convoqués ce samedi à 13h précise.

Vélos et sacs de sport jetés sur le trottoir, nous improvisions un match en attendant l'arrivée des derniers.

Louis notre entraineur, arriva à 13h30 avec sa Peugeot 304 Break verte. Il serait ce samedi le seul accompagnateur.



Le père de Patou, là d'habitude en Citroën GS, serait absent.

La GS avec ses drôles de suspensions nous amusait beaucoup. Quelle surprise de voir l'Auto monter ou descendre.

Nous demandions à Patou pourquoi ce truc. Une voiture pas comme les autres. Le Mystère Citroën…

Bruyants et agités on s’engouffrait tous dans la 304. Deux copains dans le coffre étaient assis sur nos sacs. Nous nous rendions à Marboz pour ce match. Un déplacement de 13 kilomètres.

Nous roulions doucement en pleine campagne, la 304 break était chargée comme une 404 de juillet sur la nationale 7.

Vitres baissées, tête au dehors, on grimaçait, le nez au vent ensoleillé. L’automne approchait.

C'est alors que Louis aperçut des cèpes en bordure de la forêt. Amateur du végétal, il s'arrêtait brusquement.

Pagaille puis explosion de joie dans la Peugeot. Tout le monde sautait hors de la voiture pour la cueillette improvisée. Match de foot oublié, on filait tout droit dans le bois, hurlant, à l'attaque de je ne sais quoi. Oubliés les cèpes.

Louis eut toutes les peines à nous rassembler et reprendre la route. Nous étions en retard. Louis nous demanda de nous changer dans l'auto. Bazar monstre, indescriptible. Bonheur d'enfant.

À Marboz le match était plié en 30 minutes. Retour au pays en heureux vainqueur. L'Auto chantait.

La Peugeot 304 sitôt garée sur la place, tout le monde filait au bar, Louis en tête. Tournée générale.

Copains inséparables, on buvait une limonade et reparlions de la pagaille dans la Peugeot, de la virée éclaire dans le bois. Quelle ambiance.

Après-midi passé, Louis nous saluait, remettait de l'ordre dans la 304 break, repartait. À jeudi Louis.

Nous rentrions chez nous. Parfaitement heureux.

Souvenir d’Auto enchanté, de petits gars inséparables en ce début des années 70.



 

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Vendredi 26 janvier 2018

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