Les Essais de Patrice • Seat

Seat Leon SC Cupra : entre jubilation & frustation

Par Patrice Vergès. Comme toutes les voitures sportives très rapides, la Léon Cupra apporte autant de jubilation que de frustration. Explications.



                                                                                                                         La Leon Cupra existe en 3 carrosseries. La 2 portes SC fait songer à un coupé

Bien posée sur ses 19 pouces, avec sa double sortie d’échappement, la Cupra ne manque pas d’agressivité



Ses 280 ch autorisent une vitesse bridée à 250 km/h



Le tachymètre gradué jusqu’à 300 km/h met tout de suite dans l’ambiance



 

On est tout de suite dans l’ambiance performance en pénétrant dans la Seat Leon SC Cupra. J’imagine la tête de  responsable de la Ligue contre la Violence Routière à la vue du tachymètre gradué jusqu’à 300 km/h. Qu’elle se rassure, c’est une vitesse que n’atteint pas la Seat Leon Cupra « sagement » limitée à 250 km/h sur circuit. Mais elle y va vite, très vite en moins de 6 secondes pour atteindre le mur des 100 km/h et 24,9 secondes pour celui des 1000 mètres départ arrête !  Un véritable missile.

Dérivées de l’Audi et de la Golf

La Seat Leon Cupra (Cup Racing) fait partie de l’univers très fermé des compactes sportives qui se comptent sur les doigts des deux mains. En France, il y a la Renault Mégane RS, en Allemagne, la Golf R, l’Audi S3, la Ford Focus RS et l’Opel Astra OPC et la Seat Cupra ST en Espagne. Des berlines qui tutoient les 300 ch ! Vous savez tous que la Cupra est étroitement dérivée de la Golf et de l’Audi S3. Mais si ces deux dernières sont des tractions intégrales, la Seat reste une 2 roues motrices. De ce fait, elle est bien moins chère que ses deux cousines.

Son 2 litres turbocompressé délivre 280 ch. Pour passer cette puissance aux roues avant il y des pneus gros comme ça, une suspension pilotée qui permet d’adapter le comportement de la voiture à son pilotage. Le tout agrémenté d’un différentiel à glissement limité qui répartit la puissance sur le train avant sans oublier le choix du mode de conduite.  Merci l’électronique !

Double face

 Autant cette Seat sait se montrer pateline en ville si on n’écrase pas l’accélérateur et (relativement) tendre avec les reins quand on choisit le mode confort autant elle se transforme en furie si on sélectionne la touche Cupra. Aux accélérations vivifiantes qui plaquent aux dossiers s’ajoute une sonorité rauque qui fait tout de même un peu artificiel comme les jeux vidéo de course de voitures. Ici le son s‘échappe du pare-brise et non pas des HP comme sur certaines de ses concurrentes. Mais profiter des accélérations est jubilatoire même si on n’est pas un fanatique de la vitesse.



Le sièges baquet sont optionnels (1265 euros)Les matériaux de la planche de bord manquent un peu de classe et le GPS de série est bien petit

 

La Seat Leon SC Cupra est saisissante en matière de tenue de route. Aucune réaction dans le volant qui commande un train avant à la précision extrême. La voiture se place où on le veut sans l’amorce d’un patinage dans le train avant malgré le couple costaud qui déboule furieusement à 2000 tours. La suspension raffermie fait douloureusement sentir dans les reins les moindres saignées de la chaussée. Car les pneus de 19 en 35 de haut ne pardonnent rien même pas un ticket d’autobus jeté sur le goudron. Pour une utilisation quotidienne et urbaine, le mode confort sera préféré. Mais il y a matière à se faire plaisir sur petites routes sinueuses en « tangeantant » la légalité.

Pour tous les usages

La Leon Cupra est proposée en 3 carrosseries ce qui est original pour une sportive. En SC 2 portes, la plus séduisante avec ses airs de coupé, en 5 portes et en break ST. A 32 815 euros, la SC offre le kilomètre/heure le moins cher du marché même avec un malus de 1600 euros contre 900 seulement avec la boîte DSG 6 rapports qui devient encore plus intéressante.

Pour les purs et durs, un kit facturée 2625 euros propose des jantes de 19 allégées  chaussées de performants Michelin Pilot Sport Cup2 qui collent à la route. Equipement lié à des gros disques Brembo à 4 étriers. Ils raccourcissent non seulement les distances de freinage mais surtout ils se laissent largement apercevoir derrière les fin rayons des immenses jantes. Un symbole puissant signifiant que son conducteur accélère fort et freine tard !

Jubilation et frustration

Comme toutes les grandes sportives, la Cupra apporte autant de jubilation que de frustration entre l’ivresse de la vitesse et de ne pas pouvoir l’exploiter librement sur la route.  L’une sans cesse dévore l’autre. En fait, ce qui intéresse un conducteur de Cupra comme tous ceux des hyper sportives, ce n’est pas que sa voiture atteigne des vitesses folles auxquelles il ne roulera certainement jamais, mais qu’elle en soit capable.

Cette Seat s’adresse à un marché étroit (moins de 5000 voitures par an) en France dont la majorité des ventes revient à la Renault Mégane coupé RS. Voiture (très affutée) qui a battu la Seat de 4 misérables secondes sur les 21 km de la boucle nord du Nürburgring. Base de référence des grandes sportives.

Ce record perdu est très humiliant pour Seat et pour les conducteurs de Cupra qui doivent désormais baisser les yeux quand ils croisent le regard dominant d’un possesseur de Mégane RS. Incapable de riposter avec la SC, Seat vient de battre le record avec son break ST qui s’octroie le titre dans cette catégorie. Renault et Seat ne s’en tiendront certainement pas là. Le suspense est insoutenable…...



Un moteur explosif de 280 ch (300 sur la Golf et l’Audi S3), 330 sur les Seat de la Coupe

 

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Lundi 1 juin 2015

L’avis des Petits Observateurs

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