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BMW Série 1 116 d : elle cache bien son jeu

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Par Patrice Vergès. Après avoir essayé une M135 dont les 326 ch vous catapultent d’un virage à l’autre dans l’explosion rauque de son 6 cylindres, on imagine que la conduite d’une 116 d 3 cylindres va être une punition. Erreur. Grossière erreur !

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 La nouvelle Série 1 adopte une face avant entièrement redessinée

BMW_120dxDrive_5dr Avec ses feux élargis en forme de L, la Série 1 a une poupe plus massive

La BMW 116 d avale avec légèreté tous les virages qui ondoient autour de Porticcio. Direction chirurgicale légère entre les mains, train avant réactif collé au goudron. Cette nouvelle BMW Série 1 ne se particularise pas seulement par une esthétique plus agressive mais aussi par une nouvelle génération de moteurs plus économiques. A l’inverse de tout ce qui se pratique habituellement, nous avons préféré essayer l’une des versions d’accès.

La BMW 116 d  a troqué son 4 cylindres 1,6 l de 116 ch contre un 3 cylindres de 1,5 l volé à la Mini.  Si la puissance reste la même, les émissions de CO² (Euro 6) chutent avec 89 grammes contre 109. La sonorité y a gagné avec des harmonies plus aigues liées à la disparition de claquements du diesel et un comportement plus ouaté de la mécanique. Bien sûr, nous n’allons pas vous faire croire qu’en 5e, le petit 1500 repart comme un boulet de canon mais il démontre beaucoup de bonne volonté grâce à son couple costaud à bas régime.

Mon nom est personne

Même dans cette cylindrée, on ne peut pas dire que la Série 1 soit sous motorisée et reste amusante à conduire. D’ailleurs, BMW propose une motorisation 114 d encore moins puissante avec 95 ch. Quand on réfléchit, 116 ch, c’était la puissance d’une GTI d’il y a 30 ans, qui, c’est vrai, n’accusait pas près de 1400 kilos comme la Série 1. Mais il y a plus lourds ailleurs ! Cette propulsion s’est toujours caractérisée par un comportement enjoué et agile et un réel agrément de conduite né d’une répartition des masses idéale.

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Le sigle des BMW ne correspond plus à rien depuis longtemps. La 116 d est une 1,5 l tandis que la 114 d avoue 1,6 l

A cet égard, la gamme des moteurs est si large qu’il faut avoir beaucoup de temps devant soi pour comprendre comment elle s’articule. Le sigle apposé à l’arrière ne correspond plus à rien. Fini l’heureux temps ou une 316 était une 1,6 l et une 320, une 2 litres. Ca c’était avant ! La 116 d avoue 116 ch mais c’est le hasard car la 114 d de 95 ch est une 1,6 l en 4 cylindres lors que la 116 d compte 3 cylindres. Je devine que vous perdez le fil. Alors, pas la peine d’évoquer la 125 d qui est une 2 litres alors que la 120 i avoue seulement 1600 cm3.

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Silhouette plus agressive

Née 2012, cette nouvelle mouture se reconnait à sa silhouette plus agressive avec des naseaux redessinés, des phares plus étirés équipés de leds, une poupe resculptée aux feux élargis en L sans oublier des boucliers plus athlétiques. Ca lui va bien. L’intérieur bénéficie d’une présentation plus raffinée avec quelques chromes ici et là et l’inévitable et très salissante laque noire. BMW prétend que l’équipement a été enrichi (détecteur de pluie, grand écran, etc), je veux bien les croire mais il ne fournit toujours pas la liste des options certainement pour ne pas alourdir les bagages des journalistes de quelques bons kilos.

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 Réduit en hauteur, le célèbre haricot  est plus large que précédemment

Au chapitre de bémols, si la position de conduite est parfaite, l’accessibilité reste toujours aussi médiocre avec un passage de porte qui remonte obligeant à l’enjamber. On ne monte pas dans une Série 1, on y descend. Ce qui vaut à quelques possesseurs un peu âgés de la quitter parfois ou de passer à la Série 3 lorsque leur retraite le permet. Dernier point, les vide poche manquent de générosité surtout celui de la console centrale où le téléphone va valdinguer sous les sièges dès le premier virage serré.

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 L’équipement a été enrichi et la finition est plus cossue avec quelques chromes supplémentaires et un zeste de laque noire

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Le vide-poche central offre un volume vraiment trop réduit

VIDE POCHE

Montée en gamme !

 En France, si tout se termine par des chansons, en auto tout se termine avec les tarifs. Le prix de base d’une BMW est souvent faussement attractif. A 26 100 euros, une 116 d 5 portes serait une bonne affaire. Seulement voilà, la finition Première manque salement de générosité avec ses roues en tôle de 16 pouces et une sellerie qui rendrait dépressif un comique de la télé. Pour avoir de jolies jantes en alliage en 17 pouces qui remplissent mieux les passages de roues, une sellerie plus accueillante, un volant cuir des projecteurs led et un GPS, il faut passer à la Urban Chic plus en adéquation avec l’idée qu’on se fait d’une béhème. Mais c’est 32 350 euros. Peu, comparés aux 43 550 euros (plus le Bottin des options) d’une 125 d. Et dire que la Série1 est une BMW d’accès de gamme ! Mais il faut admettre qu’à ce tarif, on a la sentiment d’en avoir pour son argent et de ne pas se faire voler. Et c’est tout ce qui compte

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 Direction légère, comportement agile, cette BMW est un régal sur petites routes

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La finition haut de gamme reçoit des inserts en vrai bois. Certaines essences imitent merveilleusement le faux bois des années 70…

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Le volume accordé aux passagers arrière est juste moyen

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Jeudi 14 mai 2015

L’avis des Petits Observateurs

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