Les Essais de Patrice • Opel

Opel Commodore : elle aurait tant aimé s'appeler Mercedes

 

Par Patrice Vergès. Avec un nom comme Michel Schumacher comment ne pas avoir la passion de l’automobile sportive ? Pourtant Michel chérit la marque la moins aimée des collectionneurs français d’anciennes. J’ai nommé Opel.

l’Opel Commodore A produite de 1967 à 1971 était animée par un 6 cylindres en ligne de 2,5 l

Depuis que nous avons traité des Opel de collections dans POA, des amateurs d’Opel se sont manifestés. Ils nous ont rappelés qu’il y avait près d’une dizaine de clubs de la marque au Blitz en France comptant près de 1000 membres. Justement Michel fait partie du club Opel OVA (Opel Vintage Atlantique) fondé près de Bordeaux avec son ami Jean François Chollet, Jean François, David et Alain. Club d’amis dont la devise est « amitié et partage ». Club qui compte une petite centaine de passionnés dont certains possèdent plusieurs Opel ; des Kadett Rallye, Commodore GSE, Manta et autres Ascona. Voiture qui a été tout de même championne du monde des rallyes avec Walter Rhorl en 1982 tandis que le coupé Manta a cumulé plusieurs titres de champion de France des rallyes avec Guy Fréquelin.



 La Commodore partageait sa carrosserie avec celle de l’Opel Rekord 4 cylindres

Travail dans un garage Opel

Comment est née cette passion pour la marque allemande ?  « A 19 ans en 1967, après avoir suivi l’école de la réparation automobile (Garac) je suis entré dans une concession Opel à Argenteuil. Je voyais arriver dans l’atelier les Commodore sur les quelles je travaillais et ça me faisait rêver».

Plus de 30 années s’écoulèrent avant que Michel puisse enfin acheter la voiture dont il rêvait à 19 ans sous la forme d’une berline Commodore GS 1968 plus très fraîche. Rappelons que ce modèle était un cocktail entre l’Opel Rekord 4 cylindres et la Kapitan dont elle accueillait le moteur à 6 cylindres.  Une voiture essayée dans POA en juin dernier. La GS était la version Grand Sport reconnaissable à ses roues sport, ses écussons, sa double sortie d’échappement et son 2,5 l poussé de 115 à 130 ch. Sur les routes où la vitesse était libre, elle filait à 185 km/h dans le beau feulement de ses 6 cylindres en avalant jovialement 12 à 15 litres aux 100. Fin 1967, lorsqu’elle a vu le jour, 130 ch correspondaient certainement à près de 300 ch d’aujourd’hui quand on sait que l’Ami 6 en annonçait 25 et une R16 à peine 60.  Proposée autant en coupé 2 portes qu’en berline comme celle de Michel, cette Opel était affichée à un prix compétitif dû à sa structure empruntée la grande série et un manque évident de raffinement technique. En revanche, elle coûtait 30 % moins cher qu’une Mercedes 250 concurrente.



  La présentation était flatteuse à l’œil mais le volant était en faux bois de même que la planche de bord

5 Opel dans son garage

« J’aime ces voitures car elles sont à connotation américaine au niveau de leur ligne et de leur finition, hyper robustes et faciles à réparer pour quelqu’un qui a un niveau de mécanicien comme moi. En plus, on trouve assez facilement les pièces détachées autant que neuves que d’occasion surtout chez les Allemands qui en sont passionnées ».

Michel a longuement restauré sa voiture qui était blanche à l’origine. Lorsque cette photo a été prise il manquait encore les phares additionnels et quelques baguettes.

Quatre autres Opel l’on rejointe. Il s’arrêtera là car il n’y a plus de place dans son garage. « J’affectionne plus particulièrement les Opel à moteur 6 cylindres. Depuis j’ai acheté une Kapitan 1951 qui ressemble aux Chevrolet d’avant-guerre, une très rare Diplomat des années 60 à moteur Chevrolet V8 de 4,7 l, un coupé Monza 3 litres 6 cylindres de 1980 et une berline Senator 3 litres de 1984. Certaines roulent, d’autres sont en cours de restauration ».

Bref, notre passionné a du pain sur la planche pour de nombreuses années. Mais les restaurer fait partie de son plaisir autant que de rouler avec, entouré des autres Opel de ses amis. A l’inverse de quelques marques emblématiques dont l’estime qu’on leur porte croit en rapport avec le prix qu’elles coûtent, les Opel sont des voitures aimées rien que pour elles mêmes…



40 ans après Michel Schumacher roule au volant de la voiture qui le faisait rêver à 19 ans



Le long 6 cylindres alimenté par deux gros carburateurs délivrait 130 ch sur la GS et 150 ch sur la version GS/E à injection

La GS recevait une platine accueillant une instrumentation complémentaire hors du champ de vision du conducteur

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Mercredi 29 octobre 2014

L’avis des Petits Observateurs

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